Robert P. Helms
Sur Hakim Bey
Omission de la partie gênante — sur Hakim Bey
Le Brooklyn Rail (juillet-août 2004) vient de publier une interview de Peter Lamborn Wilson (Hakim Bey), qui présente une image trompeuse du sujet au lecteur. Cette interview est apparue sur la liste de diffusion Research on Anarchism. « Wilson devint célébré comme une sorte de prophète urbain », écrit la journaliste, « Ce fut une identité de plus à ajouter à celles qu’il porte déjà sans couture ni contradiction : anarchiste, poète, intellectuel, explorateur psychédélique, artiste, critique social, mystique soufi. »
Cette formulation spéciale de la journaliste, « sans couture ni contradiction », est là où elle commence, involontairement, à induire en erreur. J’écris pour décrire une autre façon peu commune dont M. Wilson s’est distingué, qui risque de froisser un peu l’opinion de la personne lambda : c’est un intellectuel pédophile réputé internationalement, et qui plus est il saupoudre son discours pédophile d’idéologie anarchiste. Même s’il s’agit d’un auteur dont les écrits on été traduits en français, russe, allemand, hollandais, et d’autres langues, j’aimerais souligner qu’il n’y a pas de raison pour que la journaliste ait eu vent de cet aspect de sa personne. Mais les pages du Rail l’ayant présenté comme un penseur tout à fait respectable, j’écris simplement afin de corriger cette erreur.
Ce fut en fait la toute première chose que j’appris sur cet homme : « Même personne que Hakim Bey. Aime les petits garçons » fut le commentaire d’un de ses camarades de New York, vers 1991, quand j’habitais à Philadelphie et l’anarchisme était encore nouveau pour moi. Initialement il n’y avait pas de raison spéciale pour que j’y trouve du mal. J’ai connu des gens qui ont évoqué des relations sexuelles qu’ils ont eu à l’âge enfant avec des adultes, et qu’ils considéraient inoffensives. J’ai simplement fait remarquer que la charge de la responsabilité réside seulement chez l’adulte, pas chez l’enfant, et ce fut la fin de l’histoire. Je n’ai jamais été considéré comme coincé par ceux qui me connaissent, et j’ai toujours argué en faveur du droit à choisir sa propre vie sexuelle. Mais cela concerne les choix faits entre adultes consentants.
Peter Lamborn Wilson (qui écrit au moins aussi souvent sous le pseudonyme Hakim Bey et ne le cache pas), utilise l’anarchisme de manière opportuniste et éthiquement tordue en prétendant qu’une relation sexuelle entre adulte et enfant serait une liberté naturelle. Ça ne l’est pas, et non seulement presque n’importe quel anarchiste serait en désaccord avec lui, mais ils remettraient en question le droit d’un violeur d’enfant à subir un remède non-violent, dans la plupart des cas. Et en tant qu’anarchiste, dans ma vie publique et privée, je me sens responsable d’exprimer publiquement mon désaccord. Je le fais maintenant car la publication de l’interview du Rail a créé une erreur par omission dans la liste R-A.
Il y a un magazine, préservé à la fameuse Collection Labadie de l’Université de Michigan, qui semble mal placé étant donné le but de cette archive spéciale, qui est de préserver des contenus anarchiste en particulier, ainsi que ceux d’autres mouvements sociaux, dont la liberté sexuelle et la libération gay. C’est le bulletin du NAMBLA, qui est publié depuis 1983 par la North American Man-Boy Love Association [association nord-américaine de l’amour homme-garçon]. « Amour homme-garçon » est un terme employé par les apologistes de la pédophilie. J’utilise donc le terme de pédophilie d’une manière que désapprouveraient ces derniers. Mais pourquoi donc un magazine pédophile fut acheté par une archive avec de tels buts ? La plupart des gens feraient remarquer que « l’amour homme-garçon » n’est pas une problématique liée à la culture gay, puisque la pédophilie a lieu ni plus ni moins souvent entre gays qu’entre hétéros. Quel que soit leur bord politique, peu de gens considèrent le sexe adulte-enfant comme un choix de vie légitime. Mais l’ancien conservateur qui ajouta le NAMBLA Bulletin au Labadie respectait en fait la mission centrale de l’archive anarchiste quand il s’abonna au magazine.
À partir du numéro de juillet-août 1985, le magazine publia une longue série d’articles de Hakim Bey, qui était déjà un écrivain distinctement anarchiste. La majorité étaient des discussions sur l’obsession pédophile, avec une tendance anarchiste claire. L’idéologie anarchiste était le mode de justification, le moyen de persuader les enfants à accepter la relation sexuelle et à la garder secrète. Prenez par exemple le poème suivant, « Mes Convictions Politiques », du numéro de juin 1986 du NAMBLA Bulletin, page 14 :
jambes nues sur son vélo dans le parc il roule sous
une fontaine d’enfant des gouttes accrochent ses cheveux que
l’après-midi rend un peu bronze, perlés de rosée fondue
—le crépuscule sur Jersey comme un Krakatoa industriel :
or de Newark, rouge de Secaucus, orange de l’Est.
L’épinglette sur son blazer : Cyclistes Anarchistes
il est dans la baignoire, je le vois
jouer avec lui-même à travers une fissure dans la porte, il m’appelle, me montre
des pompes et des abdos sous l’eau, à part ses fesses galliques sa peau est dorée comme l’air sur l’Hudson.
Ses doigts mouillés et ridés par l’eau dans ma main... mais alors...
un de ses parents descend le hall... je suppose pour s’assurer que l’un de nous ne viole pas l’autre...
[chœur de grognements] Ohhh ! pour une
bombe Buster-Keaton toute sphérique et noire comme la suie d’un éclat sucré d’un éclat surcé fusionne une bombe spirituelle pour
Larguer sur l’Idée de la Famille ! Ô pour une île libertaire de fuyards ! Ô bonne nuit
Lune, je suis perdu, vraiment, sans lui
Mais je n’ai pas voulu que ceci soit
Just un autre poème sur l’amour désespéré. Fait plutôt comme si c’était un manifeste. À bas l’École ! Règne des Garçon OK ! Dans le pays des rêves
Aucune gouvernance n’existe
Mais celui des anarchs et rois, pour les rêveurs n’ont pas encore appris à voter ou à penser au delà du moment. Il touche ma joue, fait courir des doigts délicats à travers les poils de mon bras.
Mon seigneur brise toute Loi pour un baiser triple.
— Hakim Bey
Beaucoup des textes anarchistes les plus connus de Hakim Bey furent d’abord publiés comme apologies de la pédophilie. Le NAMBLA publia son « Association pour l’Anarchisme Ontologique, communiqué #2 » en juillet-août 1986, et un magazine intitulé Gayme publia « Une Zone Autonome Temporaire » et « Utopies Pirates » dans ses numéros de 1993–95, ainsi que le plus obscur « Contemplation des Imberbes ».
Le livre de Bey le plus connu, Temporary Autonomous Zone (TAZ), décrit des zones spirituelles dans lesquelles tout est permis, où les règles oppressives de la société extérieure n’ont pas à interférer avec ce qui parait bon à faire. Je me rends bien compte que beaucoup de gens honnêtes on lu TAZ sans en tirer des impressions louches. J’espère qu’ils me pardonneront de faire remarque que les pédophiles disent ces mêmes choses aux enfants. Dans son essai « L’Amour Obsessif » (Moorish Science Monitor, Vol. 7, #5, été 1995), dans lequel il fait passer pour un savant helléniste, il parle de la vision de l’amour romantique et obsessif chez les religions antiques. « Les Gréco-Egypto-Islamiques ajoutent un élément pédérastique [c’est-à-dire pédophile]... la femme romantique idéale n’est ni conjointe ni concubine, mais quelqu’un de la catégorie interdite... » Il utilise le terme d’ « alchimie spirituelle » pour témoigner de l’ « amour divin dans certains jolis garçons », et fait remarque que, « puisque toute homosexualité est proscrite par la loi islamique, un soufi épris de garçons n’a pas de catégorie ‘sans danger’ pour la réalisation sensuelle ».
En fait, une des lignes à la avocat-de-défense les plus répandues sur la pédophilie est celle selon laquelle « les grecs en firent autant », ou comment Michael Jackson chante et danse si bien ; ou comment untel auteur réputé et depuis longtemps enterré avait aussi l’habitude de foutre des bébés. Ce sont des manières ineptes et impertinentes de vouloir contourner la question éthique. La connaissance est le pouvoir, et les enfants ne savent presque rien. Mais, au passage, ce fut une minorité de riches grecs athéniens pendant la période Classique, pas « tous les grecs », qui acceptaient la pédophilie, et qui par ailleurs exprimaient leur misogynie à grands coups de rhétorique. Athènes était une société esclavagiste dans laquelle la démocratie ne fut conservée qu’entre citoyens, pas entre tous — et il n’y avait pas de restrictions d’âge sur l’usage des esclaves comme objets sexuels. De plus, en aucun cas le talent artistique d’untel ne doit pardonner ses actes d’agression sexuelle ou de viol. En fait, quand un pédophile est vif d’esprit et éloquent, c’est ce même talent qui est mis à l’œuvre pour attirer ses victimes jeunes et crédules. Défendre sincèrement la pédophilie est une imbécilité. En fait, c’est tellement pathétique d’un point de vue logique, qu’il faudrait presque être un enfant pour croire en une quelconque sincérité.
Poussant la cause anarcho-pédophile d’une autre manière, Wilson (Bey), écrivit une critique de la réédition de Fenny Skaller et autres poèmes de l’anarchiste John Henry Mackay (fin 19e siècle), etc... L’article fut intitulé « Roman Sur l’Amour Homme-Garçon Toujours Pertinent 100 Ans Plus Tard » (NAMBLA Bulletin, avril 1989). Dans « Amour Obsessif », Bey invoque à nouveau Mackay (1864–1933), dont la pédophilie ne fut jamais connue d’autres auteurs anarchistes du temps de son vivant : « J’admets avoir une préférence philosophique pour la position de Mackay... » [c’est à dire] « abandonner toute fausse galanterie et dandyisme désintéressé en faveur des modes d’amour plus ‘païens’ et conviviaux. » Il termine l’essai avec sa déclaration anarcho-pédophile la plus claire : « elle est devenue une alléchante réalité et s’est introduite dans ma vie dans certaines Zones Autonomes Temporaires, et toute ma théorie est basée dessus. » Ce qu’il entend par là, c’est qu’il pratique vraiment des relations sexuelles avec des enfants, plutôt que de fantasmer la chose, et que cela est son objectif quand il prêche l’anarchisme.
Hakim Bey est le pseudonyme de l’auteur de 59 ans Peter Lamborn Wilson, qui fut basé à New York la plupart de sa vie, mais réside actuellement à New Paltz. La journaliste du Brooklyn Rail a inversé les deux, donnant Bey comme nom original et Wilson comme pseudonyme. Le gars fut né un WASP [protestant blanc anglo-saxon], et devint peut-être soufi un jour en rôdant dans les montagnes d’Asie. Il n’a pas d’emploi, et en 1994 dit à un journaliste (dans le Voice Literary Supplement, New York, février 1994) qu’il « remercie Dieu d’un petit fonds d’argent familial le maintient ‘indépendamment pauvre’. »[1] Le nom Lamborn est rare à New York, et c’est là où mourut le magnat de l’industrie du sucre Ody Lamborn. C’est mon impression que le fonds dont parle Hakim Bey fut collecté sur le dos de travailleurs tourmentés dans les plantations de canne à sucre. Que cela provienne du sucre ou d’autre chose, ça nous amène au souci touchant que porte Wilson sur ce qu’il appela « une situation de guerre de classe » dans l’interview du Rail : « Où est nôtre soutien pour les agriculteurs mexicains immigrés ? »
J’ai opéré des machines dangereuses en usines, porté des livraisons de bois, et (comme la plupart des anarchistes) occupé d’autres emplois ennuyants et peu payés afin de me nourrir, depuis mes treize ans. Ceci dit, j’ai connu plusieurs anarchiste issus de familles aisées, dont j’ai eu une bonne estime car ils font le choix d’utiliser leur privilège (la liberté que leur procure leurs fonds) en bonne foi ; par exemple pour réparer les blessures infligées par leur propres proches. Mais Peter Lamborn Wilson m’inquiète quand il prétend comprendre et porter en son cœur cet autre monde, où il n’a jamais mis les pieds, et où les gens travaillent car ils doivent travailler. Ça sonne faux.
Son emploi de son éloquence, bien sûr, m’inquiète encore plus. S’il unit sa mission pédophile à l’anarchisme, c’est qu’il sait très bien que l’anarchisme est aujourd’hui populaire parmi les très jeunes. Ce n’est pas de l’ « anarchisme spirituel », comme il titre une conférence publique du « Jour du Chaos » en décembre 2002. C’est de l’opportunisme pédophile. Un autre artifice qu’il emploie souvent est exemplifié dans « Tectum Theatrum » (Fifth Estate, été 2003), dans lequel il répète en boucle des phrases latines, non pas pour dire quelque chose pour lequel il n’y a pas de mot en anglais, mais pour impressionner le lecteur naïf. Ayant lu les langues classiques à l’université, cela me parait particulièrement insipide et transparent, mais aura certainement son effet sur des lecteurs adolescents.
Bien qu’il n’ai pas d’emploi, Bey/Wilson ne chôme pas. Dans Fifth Estate #363, l’hiver dernie, il raconte comment, dans ses vingtaines, il vagabondait en Persie et en Asie du Sud, fumant de l’opium et « en quête de l’anarchisme traditionnel » dans le soufisme. Sous son pseudonyme (Bey), il a trouvé quelque culture pédophile dans cette région aussi. Sa traduction du poème d’Abu Nuwas « Ô Tribu Qui Aime Les Garçon » fut publié à Amsterdam en 1993.
À la trentaine, Bey fonda le Semiotext(e)-Autonomedia Publishing Group à New York. C’est devenu depuis un des grosses maisons d’éditions anarchistes des États-Unis, et Bey demeure dans le groupe, qui a publié plusieurs de ses ouvrages. Un des premiers fut Aimer Les Garçons (Semiotext(e) Special, 1980), édité par Bey. Ainsi, il a mené sa croisade, à l’écrit, depuis au moins vingt-cing ans. Depuis quelques temps, il a un programme sur WBAI Radio, intitulé « La Croisade Maure Orthodoxe ».
Dans la colonne épistolaire de Anarchy : A Journal of Desire Armed (#20/21, novembre-décembre, p. 42), une lettre annonça un nouveau zine pour contributeurs de 17 ans et moins. Intitulé Wild Children, le zine sollicitait des articles sur « l’anarchie (bien sûr!), la science-fiction, la sexualité et l’amour, les voies spirituelles (ou leur absence), et toute autre chose que les jeunes souhaitent soumettre ». La lettre cita Hakim Bey comme éditeur, avec une adresse postale de Brooklyn. Lev Chernyi, l’éditeur d’Anarchy répondit que « Wild Children parait une idée intéressante. J’espère que ça marchera. Des jeunes lecteurs intéressés ? » En 1998, une anthologie de 64 pages du zine fut publiée, cette fois avec le nom de Wilson comme éditeur. Bien que l’anthologie n’est pas considérée comme texte pédophile et est vendue par certaines librairies anarchistes sans arrière-pensée, on remarquera que son contenu fut sollicité par un apologiste anarchiste-pédophile pendant la même période (1993–1997) qu’il écrivait des articles clairement à visée clairement anarchiste-pédophile pour le Gayme, qui était un peu plus strident que d’autres magazines de d’agresseurs d’enfants, et fut une fois ciblée par un procureur du Massachusetts. En fait, à cause de problèmes légaux quand à son contenu, les Archives Lesbiennes et Gays Canadiennes à Toronto conservent le magazine mais n’autorisent ni la digitalisation ni la copie de ses pages. Je n’ai pas pu trouvé de copies originales du zine Wild Children, mais dans une énième publication de NAMBLA, son Journal (#7, 1986), « dix ans et demie » apparaît comme l’âge du sujet d’un croquis de Bey. De façon typiquement pédophile, tout est poussé jusqu’à la limite de ce qu’il est possible de faire sans susciter de réponses violentes de gens en colère. Mais Bey va encore plus loin en utilisant un nom (Peter Wilson) par lequel il est vraiment identifiable. Il n’encourt pas de risque en ce faisant à cause de l’extrême tolérance des anarchistes en général, et de la superficialité de beaucoup.
La pédophilie n’est pas la seule opinion pour laquelle Hakim Bey a irrité d’autres anarchistes. Un autre exemple concerne son opinion sur l’avortement. Dans « Communiqué #9 » de l’Association pour l’Anarchie Ontologique, Bey écrivit : « Selon la Théorie du Chaos, il ne suit pas que l’on soit obligé d’aimer ou d’approuver le meurtre ou l’avortement. Le chaos aimerait voir tout enfant bâtard mené jusqu’à sa naissance ; le sperme et l’ovule seuls ne sont que de ravissantes sécrétions, mais combinés en ADN ils deviennent la conscience, la néguentropie, la joie potentielles... Si ‘la viande est le meurtre’ comme les végans aiment proclamer, que diable est donc l’avortement ? »
Je me sens pas offensé par la littérature pédophile ou la position misogyne de Hakim Bey cités ci-dessus. L’idiotie éthique des deux est tellement évidente, et ni l’un ni l’autre ne fait partie de quoi que ce soit qui puisse être considéré comme une idée anarchiste. Je ne suis pas surpris que ces opinions existent, mais je suis très inquiet en me rendant compte que les deux trouvent discrètement refuge dans la culture anarchiste des États-Unis. Je me demande, en fait : pourquoi le scandale mondiale d’abus sexuels de l’Église Catholique d’il y a quelques années ne suscita aucun commentaire des anarchistes américains ? Serait-ce encore un autre sale petit secret anarchiste ?
Quand à ce que j’entends par « sale petit secret anarchiste », en voici un autre exemple : quand près de 7000 prêtres furent tués, maintes églises catholiques brûlées, et maints cadavres saints souillées d’un ton moqueur au début de la Révolution Espagnole de 1939, ce fut d’assez mauvais goût, mais les gens (dont un grand nombre d’anarchistes) avaient des raisons très logiques et justes de mettre leur rage anti-cléricale à l’œuvre. Beaucoup d’anarchistes ont nié que tout cela eut lieu, disant qu’il s’agit de propagande fasciste, ou que c’est grandement exagéré. En réalité, il y a plein de preuves concrètes que ça s’est bien passé. Plutôt qu’un déni bizarre et révisionniste, je préférerais entendre que l’intérêt porté actuellement pour les équipes de football anarchiste provient d’Espagne (Madrid, je crois), où des adolescents jouèrent au foot avec le crâne d’un saint, sur la place devant l’église portant son nom. Pourquoi ne pouvons-nous pas en parler ? Pourquoi ne pouvons-nous pas parler d’un auteur anarchiste assez bien connu comme la personnalité pédophile qu’il est très certainement ? Quel est l’intérêt de se proclamer « anarchiste » s’il y a des sujets de discussion trop dérangeants pour jamais s’y aventurer ?
Plus directement intriguant pour moi est pourquoi j’ai été barré des colonnes épistolaires ou décliné d’être publié dans des revues anarchistes une bonne vingtaine de fois (en à nouveau maintenant, dans le Brooklyn Rail) quand je cite les articles, nomme les numéros et exprime mon désaccord avec un homme qui présente la molestation d’enfants comme étant une liberté anarchiste. Les raisons fournies par les éditeurs varient largement. Certaines réactions sont hostiles, prises très personnellement. D’autres cas expriment de l’appréciation et une certaine inquiétude quand à l’information. Certains éditeurs ont écrit tellement de longues et chaleureuses louanges de Bey et imprimé tellement de ses œuvres qu’ils se trouvent dos au mur quand le sujet de sa pédophilie est abordé. Ils n’ont aucun sympathie pour la molestation d’enfants mais ils cherchent frénétiquement un moyen de ne pas s’impliquer dans la discussion, peut-être par peur qu’ils puissent se retrouver teintés par sa puanteur. Ils argumenteront parfois qu’il est injuste de connecter la personne à ses écrits. Je fait remarquer à ces éditeurs, comme je l’ai fait ici, que c’est dans les écrits que tout ceci se déroule, écrits dont les exemples les moins effrontés foisonnent dans leurs propres pages anarchistes.
Dans le cas en question, l’écrivaine ayant interviewé Lamborn Wilson récemment dans sa verte demeure boisée à New Paltz fut d’avoir été informée, et il s’en suivi un court et respectueux échange entre nous. Mais les éditeurs du Rail répondirent seulement d’une lettre-type : « Merci pour votre apport... » Il n’y eu aucune trace de souci, ni d’admission que l’interview donnait un impression complètement faussée de son sujet, aucun indice que les éditeurs ont une responsabilité éthique sur ce qu’ils mettent dans leurs pages.
Encore pire est l’absence de réponse, même pas une note privée. Je fut particulièrement dégouté pas Andrei Codrescu, le commentateur (évidemment anarchiste) du National Public Radio » qui accorda au « TAZ et Tazzerites » dix élogieuses minutes de sa voix dans All Things Considered en juillet 2003. Je lui ai très respectueusement écrit sur la question, puis j’ai eu confirmation qu’il reçut ma lettre, mais je n’ai jamais eu de réponse. Le conclusion évidente est que c’est indigne de sa considération que d’admettre dans un message de dix secondes que « oui, c’est dommage pour les trucs pédophiles mais j’aime ses autres écrits » ou « désolé mais je ne suis pas d’accord » ou quoi que ce soi qu’il pense. Quand il raconte à soixante-dix millions de personnes que Hakim Bey écrit des trucs cool, sans mentionner les origines et le pédophiles du TAZ qu’il recommande, ça veut dire que les 25 ans que Bey a passés comme intellectuel publiquement anarchiste-pédophile ne lui posent pas problème.
Personne nulle part ne nie que Peter Lamborn Wilson (Hakim Bey) est pédophile, encore moins l’homme en question lui-même. Je rapporte ce que je constate dans ses écrits, j’offre mes opinions comme opinions et rien d’autre, et je ne fais aucune accusation de conduite criminelle. Les sources sont là, consultables et vérifiables par tous. Les anarchistes m’ont avoué en privé que j’ai raison et que je suis dans le vrai en ce qui concerne cette question. Mais le nombre qui ont couché cette opinion à l’écrit là où d’autres peuvent le lire est proche de zéro. Je me retrouve avec l’impression qu’ils n’assument pas la responsabilité sur ce qu’ils savent. Cela n’annonce de bon sur les anarchistes des États-Unis. Je sens qu’avec la popularisation de l’anarchisme, la majeure partie des anarchistes sont juste consommateurs de choses anarchistes. Puisque de telles personnes ne savent pas faire face a un nouveau problème éthique, elles ne sauraient probablement pas quoi faire avec la nouvelle et réelle opportunité révolutionnaire qu’elles attendent si passionnément.
Le fait qu’un écrivain anarchiste vivant et très célébré a sali la tradition anarchiste avec une image à l’eau-de-rose de la pédophilie est une question qui continuera a être abordée. Je pense que cela est juste et pertinent car je vois sans cesse des présentations trompeuses de Hakim Bey et de ses mobiles, comme dans ce numéro du Brooklyn Rail.
La pédophilie et l’anarchisme américain — l’autre face de Hakim Bey (avec bibliographie)
Parfois, quand j’allume la radio ou j’ouvre un magazine, je remarque que « ce sont des temps étranges pour un anarchiste ». Année après année, dans les médias de masse et alternatifs, des millions de personnes autour du monde sont amenés à croire qu’un apologiste public de la pédophilie, connu internationalement, serait également un anarchiste populaire. C’est une distorsion terrible. En fait, la plupart des anarchistes ne comprennent pas ses écrits car ils ne connaissent pas ses motivations. Je soumets cet essai pour qu’ils soient mieux informés.
Il y a un anarchiste américain nommé Peter Lamborn Wilson, qui écrit parfois sous le pseudonyme Hakim Bey. Il est connu comme l’auteur de TAZ : La Zone Autonome Temporaire. Je n’ai jamais considéré son œuvre comme pensée anarchiste sérieuse, bien que beaucoup d’autres la voient différemment, et que ses ouvrages soient publiés dans au moins une douzaine de langues. La question que je pense mérite d’être abordée est que depuis plus de vingt ans, Wilson/Bey a employé des arguments anarchistes pour promouvoir la pédophilie dans ses œuvres publiées. C’est loin d’être un secret en Amérique du Nord, même si sa carrière d’anarchiste n’est pas menacée.
Né en 1945 à New York, Wilson s’impliqua dans une renaissance de l’ « Orthodoxie Maure » à l’âge de vingt ans. Il bénéficie d’un « trust fund » (fiducie) grâce à sa famille affluente, et a voyagé au Moyen-Orient (en particulier en Iran) dans les années 70, puis dans les années 80–90 a produit de la poésie, de la fiction, de la philosophie et des critiques littéraires mêlant sexualité pédophile avec idéologie anarchiste et mysticisme islamique. Ses éditeurs comprennent le NAMBLA Bulletin (organe de l’organisation pédophile « Association de l’Amour Homme-Garçon Nord-Américain »), Gayme, et Acolyte Reader. Des livres de Bey ont été publiés par Semiotext(e), Autonomedia, NAMBLE, Entimos Press et Coltsfoot Press.
Hakim Bey a été recommandé dans plusieurs médias américains, dont « All Things Considered » en 2003, sur la Radio Publique Nationale. Le 28 octobre 2004, la chaîne de télévision européenne ARTE a diffusé une interview avec Hakim Bey à des millions de téléspectateurs français et allemands durant l’émission « Tracks ». Quand je fus mis au courant de l’interview télévisée, j’ai contacté ARTE ainsi que la petite compagnie qui a tourné ce film. Les deux entreprises ont prudemment reconnu leur erreur et leur regrets. Elles n’avaient aucune mauvaise intention, mais à cause de ce genre d’exposition favorable, la Pédophile Anarchiste devient de plus en plus populaire et son principal philosophe devient plus célèbre. Chaque décembre, depuis au moins dix ans, le Libertarian Book Club de New York a sponsorisé la conférence annuelle du « Chaos Day » de Peter Lamborn Wilson. Il habite maintenant à New Paltz, dans l’état de New York, au nord le la ville. Je l’ai rencontré quelques fois, et j’ai même organisé une conférence par lui quand l’anarchisme était nouveau pour moi, en 1992 environ. En novembre 2004 il mena un atelier à une conférence sur la sécession dans le Vermont, où des meneurs radicaux du Vermont prononçaient des conférences contre le gouvernement Bush.
Dans le monde anarchiste, un fil conducteur pédophile a été en exergue depuis plus d’un siècle. Le journal Der Eigene, publié à Berlin de 1896 à 1933, était pédophile et anarchiste, imprimant des contributions d’Adolf Brand, Edwin Bab, Elisar von Kuppfer, et John Henry Mackay sous le pseudonyme « Sagitta ». Mackay était un écrivain anarchiste respecté, et quelques-uns de ses livres (pédophiles ou non) sont encore en vente aujourd’hui dans plusieurs langues. Cependant, en dehors de son propre cercle d’amis, les anarchistes de son temps n’étaient pas au courant de sa « vie secrète ».
Le fil anarchiste-pédophile n’a jamais disparu, mais est resté discret jusqu’aux années 70, quand les pédophiles émergèrent côte-à-côte à la lutte pour les droits homosexuels, utilisant de jolis termes comme « pédérastie » et « amour homme-garçon » pour vanter leurs idées. Presque tous les groupes lesbiens et gays rejettent fermement toute connexion entre leur activisme et des tendances pédophiles. En ce qui concerne la question, rappelons une évidence : le savoir c’est le pouvoir, et les enfants ne savent presque rien. Des personnes qui savent si peu ne peuvent pas fournir un consentement et sont extrêmement vulnérables à l’exploitation. L’utilisation de la philosophie anarchiste pour passer outre ce fait est simplement opportuniste.
Cependant, la distinction n’est pas si claire parmi les anarchiste (au moins aux États-Unis), et Hakim Bey est très clairement un gourou pour ceux qui considèrent le sexe entre adultes et enfants comme choix de vie légitime, plutôt que comme abus sexuel. Quand les éditeurs de magazines anarchistes ont été contactés avec des articles à propos de la face pédophile de Bey, ils ont presque uniformément résisté à toute tentative de discussion. Cela s’explique de différentes manières, dont une prétention que la question serait imaginaire ; qu’elle serait trop controversée et bouleversante ; qu’elle ne serait rien de plus qu’une attaque ad personam, et donc sans mérite. Internet s’est montré plus ouvert à ce sujet, mais la réponse générale a été prévisible. Les anarchistes ont tendance à se jeter dans des débat sur la censure alors qu’aucune censure n’est proposée ; ils sont généralement incapables de discuter des ramifications éthiques de l’usage que fait Bey de l’anarchisme pour justifier l’exploitation et la prédation ; ils sont souvent déjà au courant que Bey est pédophile, et ne le nient jamais ; quelques lecteurs apprécient que la question de la pédophilie de Bey est aussi pertinente à son œuvre qu’en est toute autre partie. La majorité prennent le temps d’exprimer leur désapprobation des abus sexuels pédophiles, mais cela ne leur vient pas à l’esprit aussi automatiquement que ne le ferait la désapprobation d’autres problèmes sociaux, comme le sexisme ou le racisme. Quelquefois le sujet doit être expliqué. On se trouve dans la position embarrassante de défendre la liberté de la presse, mais de se trouver ensuite incapable de critiquer une littérature déjà imprimée. Il semble régner un code du silence vaguement défini, qui créant une sorte de havre pour la culture pédophile tout en faisant comme s’il n’en était rien, et ce généralement grâce au travail volontaire d’anarchistes.
L’ancien conservateur d’une archive anarchiste collecta des magazines pédophiles, sans doute car Hakim Bey en truffait les pages de littérature anarchiste. La collection Labadie à l’université du Michigan conserve le NAMBLA Bulletin et quelques autres revues similaires depuis les années 80. Les librairies anarchistes américaines vendent presque toujours des livres de Hakim Bey, mais pas ceux qui sont entièrement constitués de contenu pédophile. Une exception est Bound Together Books (San Francisco), qui vend les Mémoires de prison et autre littérature du NAMBLA. Un membre du collectif a été cité en disant que « forcer la question détruirait la librairie ». Je ne condamne la préservation d’aucune littérature, mais je remarque que le milieu anarchiste fournit un auditoire et une distribution pour des contenus pédo-anarchistes tout en refusant d’examiner ce phénomène.
En mon opinion, les écrits pédophiles de Hakim Bey indiquent une déception générale dans sa philosophie, et prouvent que son concept de la Zone Autonome Temporaire est inspiré par l’opportunisme, et non par la bonne volonté. Il présente des arguments pour la liberté humaine tout en souhaitant créer des situations où il est libre de mettre sa sexualité dérangée à l’œuvre. C’est un abus de l’anarchisme, et les nouveaux lecteurs de Hakim Bey devraient prendre sa pédophilie en considération avant d’être « menés en bateau ». Une fois que la gêne a été dépassée et que nous regarderons la pédophilie comme sujet de discussion, nous le mettrons rapidement en pièces. Toute les tentatives de justifier la pratique sont moralement idiotes, et le TAZ n’est rien de plus qu’un « Pays Imaginaire » du paysage anarchiste.
Noisy-le-Sec, France January 18, 2005
Bibliographie
Peter Lamborn Wilson
Peter Lamborn Wilson, fondateur du magazine Semiotext(e) (maintenant connu sous le nom d’Autonomedia). Disciple de la philosophie soufi à travers Walid al-Taha (Warren Tartaglia). Étudia l’islam hérétique en Iran et en Afrique du Nord à la fin des années 60. Voyaga en Inde et en Asie. Pseudonyme : Hakim Bey (catalogue du « Library of Congress », Washington DC). Foundateur du « Moorish Orthodox Radio Crusade » sur WBAI (95.5 FM, NYC, Pacifica Radio). (Disinfopedia)
En 1965 un « brillant poète saxophoniste de jazz de 150 kilos » nommé Walid al-Taha l’introduisit à l’Église Orthodoxe Maure, après quoi il disparu dans des vagabondes à travers le monde musulman s’imprégnant de tous les textes classiques, hérétiques, et milieux locaux qu’il pouvait trouver. Il demanda un visa de deux semaines pour l’Iran et y séjourna sept ans, partant lors de la Révolution. Il est devenu une sorte de mythe vivant, un Viel Homme sur la Montagne pour de nombreux cercles intellectuels. Peter a écrit des vingtaines de livres et d’articles (parfois sou le de Hakim Bey), a hébergé son programme radiodiffusé, la « Croisade Radio Maure Orthodoxe », et fut un membre fondateur du Ibn ‘Arabi Society dont il demeure un pair honoraire. (Sakhra-l’Assal, 2002)
Livres et articles
Wilson, Peter Lamborn. Kings of Love : The Poetry and History of the Nimatullahi Sufi Order of Iran (avec Nasrollah Pourjavady), Tehran 1978.
Wilson, Peter Lamborn. Angels, Thames & Hudson, London 1980.
Wilson, Peter Lamborn. Weaver of Tales. Persian Picture Rugs (avec Karl Schlamminger), Callwey, Munich 1980.
Wilson, Peter Lamborn. The Drunken Universe. An Anthology of Persian Sufi Poetry (avec Nasrollah Pourjavady), Phanes Press, Grand Rapids 1987.
Wilson, Peter Lamborn. Scandal. Essays in Islamic Heresy, Autonomedia, Brooklyn, NY 1988.
Wilson, Peter Lamborn. Radio Sermonettes (with the Moorish Orthodox Radio Crusade Collective), The Libertarian Book Club, New York 1992. Réimprimé sous le titre Immediatism, AK Press, Edinburgh/San Francisco 1994.
Wilson, Peter Lamborn. Sacred Drift. Essays on the Margins of Islam, City Lights Books, San Francisco 1993.
Wilson, Peter Lamborn. Pirate Utopias. Moorish Corsairs & European Renegadoes, Autonomedia, Brooklyn, NY 1995.
Wilson, Peter Lamborn. « Shower of Stars » Dream & Book : The Initiatic Dream in Sufism and Taoism, Autonomedia, Brooklyn, NY 1996.
Wilson, Peter Lamborn. Escape From the 19th Century. Essays on Marx, Fourier, Proudhon & Nietzsche, Autonomedia, Brooklyn, NY 1998.
Wilson, Peter Lamborn. Ploughing the Clouds : The Search for Irish Soma, City Lights Books, San Francisco 1999.
Wilson, Peter Lamborn. « Sakhra-l’Assal Interviews Peter Lamborn Wilson » [en hollandais], Buiten de Orde, Utrecht, vol. 13 # 1, March, 2002. (« Sakhra-l’Assal est au chômage. En tant que membre du collectif d’Amsterdam pour les schizophrènes appliqués, ZZ Produkties, il fut impliqué dans la traduction d’œuvres de Peter Lamborn Wilson et Hakim Bey, entre autres. Il passe son temps libre à boire de la bière. »)
Wilson, Peter Lamborn (éditeur avec Robert Anton Wilson). Semiotext(e) Science Fiction Anthology (Semiotext(e) n.d.)
Bey, Hakim. TAZ, The Temporary Autonomous Zone, Ontological Anarchy, Poetic Terrorism (Brooklyn, NY : Autonomedia, 1991)
Wilson, Peter Lamborn (contributeur). Poems of Love and Liberation, (New York : NAMBLA, 1996)
Articles dans le NAMBLA Bulletin
NAMBLA Bulletin est publié par l’Association Nord-Américaine pour l’Amour Homme-Garçon. Ceci est une liste incomplète des articles de Bey pour le magazine. Les copies originales furent consultées par moi-même au Département des Collections Spéciales, Université de Michigan, Ann Arbor, États-Unis.
Bey, Hakim. « Japanese Scarf » (poem, reprinted from Seditious Delicious), NAMBLA Bulletin, Jul-Aug 1985
Bey, Hakim. « Poem » NAMBLA Bulletin, Jan-Feb 1986
Bey, Hakim. « Five Conceptual Art Projects », NAMBLA Bulletin, Apr. 1986
Bey, Hakim. « My Political Beliefs », NAMBLA Bulletin, June 1986.
Bey, Hakim. « Association for Ontological Anarchism, Communique #2 ». NAMBLA Bulletin, Jul-Aug 1986
Bey, Hakim. « The Face of God » NAMBLA Bulletin, Dec. 1986
Bey, Hakim. « The Eroticism of Banal Architecture », NAMBLA Bulletin, Jan-Feb 1987
Bey, Hakim. « Chaos Theory and the Nuclear Family », NAMBLA Bulletin, Mar. 1987
Bey, Hakim. « China Sea Post-Card » NAMBLA Bulletin, Mar. 1987
Bey, Hakim. « Divine Folly Indulges Pagan Passion », NAMBLA Bulletin, Nov. 1987
Articles dans Gayme
Cette liste est incomplète. Il est difficile les citations manquantes, à cause de problèmes légaux quand au contenu (Gayme fut impliqué dans des procès d’obscénité). Les Archives Lesbiennes et Gays Canadiennes à Toronto ont ces revues mais n’en autorisent ni la digitalisation ni la copie de ses pages.
Bey, Hakim. « Contemplation of the unbearded », Gayme vol.1, no.1, 1993, pp. 16–21.
Bey, Hakim. « Temporary Autonomous Zone », Gayme vol.2, no.1, 1994, pp. 26–28
Bey, Hakim. « Pirate Utopias », Gayme vol.2, no.2, 1995, pp. 20–23
Bey, Hakim. « What do we do now ? », Gayme vol.3, no.1, 1996, pp. 8–11
Bey, Hakim. « The music of what happens », Gayme vol.3, no.2, 1997, pp. 6–9
Traductions
Bey, Hakim. O Tribe That Loves Boys : The Poetry of Abu Nuwas [traduction et essai biographique de Hakim Bey] (Amsterdam : Entimos Press, 1993)
Critiques
Bey, Hakim. « Boy-Love Novel Still Relevant 100 Years On » [une critique de Fenny Skaller and Other Poems from the Books of the Nameless Love de l’anarchiste allemand John Henry Mackay] NAMBLA Bulletin, Apr. 1989
Bey, Hakim. « Japanese Romance on The House of Kanze by Noboku Albery », NAMBLA Bulletin, Apr.-May 1987
Édition
Bey, Hakim (editor). Loving Boys : Semiotext(e) Special. New York : Semiotext(e), 1980
Dans les médias
Program 33 (groupe de production de Paris). « Pirates », Tracks, ARTE TV, octobre 28 et 30 2004.
Bleyer, Jennifer. « An Anarchist in the Hudson Valley », The Brooklyn Rail, juillet 2004
Knight, Michael Muhammad. « Green Tea With Imam of the Age » Muslim Wakeup ! janvier 2004 (« Michael Muhammad Knight est auteur de The Taqwacores, un roman disponible chez la maison de disques punk Alternative Tentacles. »)
Codrescu, Andrei « Location and Activities of TAZ and Tazzerites » (commentaire) July 16, 2003, All Things Considered, National Public Radio. [Codrescu est un poète et anarchiste connu, qui enseigne à Baton Rouge, en Louisiane. All Things Considered est le plus gros programmes d’actualité radiodiffusés aux États-Unis, avec des millions d’auditeurs chaque jour.]
Davis, Erik (interviewer),« The Wandering Sufi : Introduction to the Mystic with Peter Lamborn Wilson », Voice Literary Supplement, New York, February 1994
[1] Erik Davis, interviewer, « Le Soufi Vagabond : Introduction au Mystique avec Peter Lamborn Wilson », Voice Literary Supplement, New York, février 1994.