Titre: Les empoisonneurs doivent être empoisonnés
Auteur·e: collectif
Date: 2015
Source: Consulté le 2 décembre 2016 de non-fides.fr
Notes: Affiche traduite du grec dans Des Ruines n°2, revue anarchiste apériodique.

L’été a commencé et comme la nature, certains hommes d’affaires et professionnels du tourisme, de ceux qui te regardent avec des euros dans les yeux, se sont « réveillés » et ont commencé à s’échauffer pour recevoir les touristes à Chania. Bien entendu, cela nécessite qu’ils nettoient les environs (le Vieux Port, Koum Kapi, Chalepa) des saletés ambulantes et des foyers infectieux que constitue pour eux tout ce qui bouge mais ne se mange pas, du moins selon leurs habitudes, qui sont par ailleurs « les bonnes ». Être le centre du monde ou ne pas l’être…

Pesticides, mort-aux-rat, verre, cachés dans de la nourriture pour tromper les animaux qui ressentent la faim, la soif, la douleur et la peur, contrairement aux individus mentalement et émotionnellement morts qui jettent ces poisons, leur intelligence humaine « supérieure » ne sait faire que des calculs et des équations, mesurant l’énergie, les touristes et les profits. La merde dans leurs crânes est bien pire que tout ce qui se trouve sur les trottoirs.

Nous savons que comme toute industrie, celle du tourisme se base sur l’exploitation et le sang des plus vulnérables pour ses profits, qu’ils soient « travailleurs » au service des patrons, ou « nourriture locale », « exposés » dans les zoos, aquariums ou fish pedicures, animaux « errants » qui gâchent cette image ou encore les terres qu’ils pillent et épuisent afin de construire leurs minables hôtels avec piscine et gazon.

D’autre part, nous garantissons à quiconque se trouve dans le doute ou l’indifférence, que nous sommes du coté des vivants qui peuvent ressentir, se réjouir à la vue de la vie et de sa diversité, s’enrager lorsque n’importe qui tente de la dominer et de la détruire. Nous sommes aussi des animaux, et bien plus enragés encore que ceux qu’ils essayent de tuer avec le poison qui déborde de leurs esprits et qu’ils dispersent dans les rues.

Ils pourront se cacher autant qu’ils veulent, nous sentirons les bâtards de loin, nous les trouverons et nous leur répondrons en face…

Lutte inflexible pour la vie et la liberté jusqu’à la libération totale

Chania (Grèce), début de la saison touristique 2015…
Des taons.